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Le plastique au menu : quelles conséquences pour la santé ?

Par Brigitte-Fanny COHEN le 28/08/2019


Brigitte-Fanny COHEN

Chroniqueuse santé

@b_cohen1972

Experte en actu santé, Brigitte-Fanny Cohen rédige chaque jour des chroniques sur les innovations thérapeutiques et les astuces pour venir à bout des maux du quotidien.


Chaque individu pourrait ingérer jusqu'à 5 grammes de plastique chaque semaine, soit le poids d'une carte de crédit. C’est le résultat d’une étude commandée par l’association WWF.

Le plastique est partout dans notre environnement : dans l'eau que nous buvons, dans les crustacés et les poissons que nous mangeons, dans l'air que nous respirons… Le plastique – provenant des sacs, bouteilles, emballages etc…- se décompose en micro-particules de plastique.

Un individu en ingurgite au total 2 000 par semaine.

Selon une étude réalisée par des chercheurs canadiens, parue dans la revue Environmental Science and Technology, les chiffres sont inquiétants : un homme adulte ingère jusqu'à 52.000 micro-particules de plastique par an. 121.000 si l'on prend en compte la pollution de l'air. Ce à quoi il faut rajouter 90.000 particules, si on consomme uniquement de l'eau en bouteille.

Ce plastique peut avoir des conséquences sur notre santé, même si aujourd’hui nous ne les connaissons pas toutes.



Une cascade de maladies


« Le fait de respirer des micros et des nano-fibres de plastique, et de les manger via les poissons qui sont très contaminés, peuvent faire craindre l’apparition d’inflammation, de phénomènes auto-immunitaires et de cancers. Par ailleurs des milliers d’additifs sont utilisés dans la fabrication des plastiques, par exemple les phtalates et le bisphénol. Le bisphénol A est désormais interdit en France mais on l’a remplacé par les bisphénol F ou S. Ces toxiques peuvent participer au développement de cancers, de maladies rénales, cardio-vasculaires et même de maladies d’Alzheimer. Enfin les pesticides et les métaux lourds se fixent, du fait de leurs propriétés, sur les déchets plastiques dans la mer. Quand nous absorbons ces micro-fibres de plastique, nous ingérons aussi ces toxiques qui se déposent dans nos tissus. Ils peuvent favoriser le diabète, la maladie d’Alzheimer ou encore un infarctus du myocarde », explique le Pr Gilbert Deray, pharmacologue et néphrologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.


Comment limiter les dégâts ? De façon individuelle, chacun peut faire des efforts pour éliminer de sa cuisine les plastiques qui contaminent les aliments. Mais la pollution plastique est d’abord un problème politique, qui ne pourra trouver de solution qu’à l’échelle mondiale.


Brigitte-Fanny COHEN


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